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Le Voyage immobile

21 janvier 2016

Dubitatif...

Je crois que toute l'humanité qu'il nous reste peut se quantifier avec les videos de "gentils animaux" qui circulent sur internet...

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8 janvier 2015

De l'idée de populisme à la pensée réac...

 

De la doxa populaire, on entends souvent jaillir les mots islamisme, bougnoul, on est plus chez nous, il faut tous les foutre dehors...on se gargarise de saillies politiques, footbalistiques, économiques ou raciales...
Le bon peuple aurait toujours raison ma bonne dame... C'est ainsi que les journaux people crèvent les plafonds des ventes, que le premier quotidien de presse le plus vendu est "l'Equipe" et que la chaîne de télé qui fait les meilleures audiences est TF1...
Vous comprenez, ma bonne dame, il faut donner au peuple ce que le peuple demande : du pain, du vin et des jeux...ajoutez y au passage quelques potins et la gueule d'Evelyne délia et vous avez décroché le pompon.
Un célébre écrivain disait :

« La culture est basée sur l’individu, les médias mènent vers l’uniformité ; la culture éclaire la complexité des choses, les médias les simplifient. » 

 

 
Ponctuez votre message de phrases simples, pétrissez le de bons sentiments et de bons vieux clichés vous obtenez la com, la pub, la purée télévisuelle qu'on vous réchauffe aux heures de grande écoute.
On prend la même et on recommence : ponctuez votre message de phrases chocs, pétrissez le de vils ressentiments et de peurs ancestrales ajoutez y un soupçon de complot universel : vous obtenez le discours politique des Partis politiques qui montent partout dans notre vieille europe.
Le discours réactionnaire ambiant ne fait que reprendre cette formule avec plus ou moins de mots savants et de grandes esbroufes, mais attention, tout ce qui brille n'est pas d'or...
Face à cette logorrhée,  cette diarée verbale de nos soit disant penseurs de droite, j'ai ici une pensée Particulières pour tout les Zemmour, les Houellebecq, les Finckielcraut et j'en passe qui sous des sommets de sciences et de mots nous assomment finalement de biens grands poncifs que l'on peut facilement retrouver au premier PMU du coin sous des allures beaucoup moins argumentées ou ampoulées mais toutes aussi corrosives.
Je pense qu'il n'y a plus qu'un pas entre cette pensée de certaines de nos élites et la populace alcoolisé e qui peuple notre bonne France.
Le challenge aujourd'hui, je pense, est de rendre à la complexité du monde sa juste valeur...dans des échanges internationnalisées, là où aujourd'hui la parole ou la photo d'un individu peut faire le tour du monde en moins de trentes secondes, il est essentiel d'informer, de faire comprendre et de comprendre les grandes notions qui sont en jeux en ce début de XXI e siécle : multi culturalisme, individualités collectives, problèmes environnementaux, échanges mondiaux dans un environnement globalisé, inter connections des systèmes...
12 mars 2014

Le Radical Libre

Définition :

Un radical (souvent appelé radical libre) est une espèce chimique possédant un ou plusieurs électrons non appariés sur sa couche externe. Il se note par un point. La présence d'un électron célibataire confère à ces molécules, la plupart du temps, une grande instabilité (elles ne respectent pas la règle de l'octet), ce qui signifie qu'elles ont la possibilité de réagir avec de nombreux composés dans des processus le plus souvent non spécifiques, et que leur durée de vie en solution est très courte.

 

35 ans, et après ? 

Une expérience après l'autre, les sens qui s'aiguisent, les ardeurs impétueuses des débuts, droit comme un i...

I...diot ? Peut-être.

Après avoir traversé 2013 avec panache, je me retrouve avec un début d'année 2014 oscillant et vacillant. 

J'entends avec effrois, toujours les mêmes perplexités concernant ma personne. Tout change et rien ne change...j'avais fait un post en 2005 intitulé : la faim vient en mangeant...prémonitoire...Toujours d'actualités.

Je me relis en souriant, non pas avec un sourire réjouit et supérieur, du style : je vous l'avais bien dis...Non plutôt, un sourire cynique et désabusé. La clairvoyance n'est pas un don, la stupidité, oui...

En parlant de clairvoyance, je pense que nous entrons désormais dans un ère de non retour. Entre 2000 et 2010, la communication virtuelle a explosé, le jeunes sont rivés à leur smartphone comme des bêtes furieuses, on fait des études à n'en plus finir sur l'impact des réseaux sociaux, on n'a jamais été si interconnectés qu'aujourd'hui alors que les statistiques de la solitude dans les pays occidentaux explosent...certains n'ont plus de discussions avec leurs pairs qu'au rythme d'une fois par semaine, parfois par mois !

Les rencontres aujourd'hui se font par le biais d'internet, c'est devenu monnaie courante, certains expriment même leur désarroi en expliquant qu'ils se mettent au numériques car ils n'arrivent plus à rencontrer des personnes dans la vie courante, hallucinant non ?

Mais, au delà, de ses quelques apparences, somme toute, bien anecdotiques, se dresse un constat bien plus amer.

Dans les années 2000, qui, pour rappel, ont succédé au années frics de 90, a commencer une crise sans précédent qui continue de gangréner nos sociétés occidentales.

Dans une volonté d'accentuer leurs profits les grands groupes industriels, consciemment ou inconsciemment, ou bien (peut-être) était ce à la demande du bon consommateur (?), bon bref, nous avons été abondé de programmes de Télé réalité, de stars éphémère, de chaines d'informations fast food et continue...Le rythme s'est accentué entre 2009 et 2010 avec les crises économiques successives...

Avez-vous remarquez comme tout, je dis bien tout les programmes qui cultivés un temps soit peu l'esprit critiques du spectateur, ont disparus du paff ? Mais si rappelez vous : Arrêt sur Images, Droit de réponses, Apostrophes, Culture Pub... pour certains ils ont été purement supprimés, d'autres simplement vidés de leurs substances subversives...On leur a préférés des émissions telles que Un diner presque parfait, les Chtit à Ibiza, The Voice...et bien d'autres.

J'ai assisté l'autre soir au jugement en direct sur le plateau de Ruquier de Frédéric Taddeï qui est un des derniers défenseur de la liberté d'expression...avec des allégations si absurdes et sarcastiques que j'avais envie de jeter ma télé par la fenêtre.

Une autre fois , sur le plateau d'Ardisson, le fameux Gaspard Proust relève "qu'aujourd'hui si t'es pas un gauchiste enragé ou un facho, t'as l'impression d'être Nana Mouskouri coincée entre les Stones et les Sex Pistols..." ça laisse rêveur...

Extrait ici :

Bon bref, je m'éloigne de mon propos. Toujours est-il qu'à l'ère du temps de cerveau disponible, l'ére du cerveau critique est absou, absourdissant, non ?

En fait, je pense que le programme est simple à l'ère post subprimes, l'économie va si mal, qu'il faut faire consommer à tout prix et de tout...donc faire disparaitre la notion de critique serait la première phase.

La seconde serait de faire disparaitre la notion de raison, basiquement la notion qui voudrait que je diffère mon achat à plus tard, lorsque j'aurais dans l'ordre : payer mon loyer, mon eau, mon électricité, mon assurance, ma bouffe, et mes impôts...mais on a inventé un concept fantastique (en fait deux...) : le crédit à la consommation et le retour de la pulsion.

Je ne vais pas m'arrêter sur le premier mais m'attarder un peu sur le second : comment attiser la pulsion, comment dégagé le consommateur de tout raisonnement logique qui va le pousser à s'acheter le dernier Iphone 5 S alors qu'il ne gagne que 1300 € par mois ? Ben, je sais pas mais ça marche !!! Les gens sont de plus en plus impulsifs, les gens sont de plus en plus violents et de plus en plus irrationnels...

Je crois (mais c'est tout à fait personnel) que la notion de complexité a déserté les foules, lorsque le raisonnement devient plus complexe que le simple fait de devoir aller d'un point A à un point B, lorsque qu'on ajoute un point C ça devient vraiment dur et si on introduit une inconnue X alors là, tout le monde est perdu ou alors ça vire au gang bang...

Mais je m'égare encore. 

La notion de populisme, ça vous parle ? Est bien le populisme, aujourd'hui il est partout, il est présent dans le liquide vaisselle que la ménagère achète pour que son linge lave plus blanc que blanc (non aujourd'hui c'est plus noir que noir...), il est présent dans : le site de rencontre avec sélection des membres à l'entrée...(et à la sortie ? Il est comment le membre ? Toujours aussi reluisant ???)

Le populisme c'est aussi un courant de pensée appelé FASCISME : l'extrême droite à fait son terrain de jeux du populisme. 

Donc, attention, équation à trois inconnues, mon petit un est un amenuisement de la pensée critique, mon petit deux est l'exarcerbation de la pulsion, mon petit trois est "un choc de simplification" (oui mais culturel !!)...

Trouverez vous la mystérieuse inconnue qui va monter dans les sondages si l'on fait une corrélation de tous ces facteurs ???

Non ? 

Toujours pas ?

Bon ben, on se donne rendez vous le 30 Mars et le 25 Mai...

 

Allez bon programme TV...

 

crazy-looking-crazy-man

 

30 août 2012

Regards fuyants...

Parfois, on est amené à recroiser dans son existence des gens que l'on a connu autrefois, dans d'autres vies.

Celui-ci est maintenant père de famille accompli, celle-ci n'a pas perdu une once de sa beauté de jeunesse et même plutôt bien réussi dans la vie.

Mais parfois, on croise des ombres...J'ai revu une vieille complice de vie. Elle avait dans le regard, un air perdu, celui-là même qui vous définit quand vous avez oublié vos idéaux, quand vous avez bruler la vie, ou connu une passion un peu trop intense.

Ces êtres consumés de l'intérieur par tant de résignation et d'abnégation, par tant d'obligations et de contraintes, par tant d'écueils et de barrières.

Elle avait vécu le pire et le meilleur, elle le savais. Jamais elle ne pourrait oublier. Parfois, elle y arrive. Parfois, non.

Dans son regard perdu, se reflète les ombres d'un passé trouble et les flammes d'un amour refroidi.

Elle erre sans trop savoir de quoi demain sera fait. Elle dissèque ses erreurs, elle sait qu'elle a fait le bon choix : le choix le plus rationnel. Pourtant, il lui en coute. Elle se sent comme une figurante dans le film de sa vie, les images défilent, 24 images secondes, 24 heures d'une journées, 30 jours par mois...et le temps s'égrenne.

Elle n'est déjà plus là. Mais a t'elle déjà été quelque part ? Elle se demande si elle existe. La nuit de mauvais rêves persistant lui font ouvrir les yeux et elle pense à ce qu'elle n'est plus et à ce qu'elle aurait pu être...une femme abandonnée ? Une princesse touareg ?

Le jour, elle vaque à ses occupations de mère, de salariés, du mieux qu'elle peut, tout autour personne ne la connait vraiment.

Elle doit continuer à avancer, avec le minimum de rêves et de confort qu'on puisse transporter dans ses bagages d'une vie à l'autre. 

Son corps s'est enfui, lui aussi, de ses rondeurs gourmandes, il ne reste plus que la chair et la peau sur les os.

Elle rumine : et si ?


Un jour, elle espère retrouver l'espérance qu'elle a abandonné dans un coin de son petit coeur. Un jour, elle se réveillera, guerrière, avec de nouveau cette envie de bouffer la vie...

 

Réveilles toi, le rêve est terminé.

Et n'oublie pas que la sable des immensités attend toujours ton sourire et tes pas, belle amazone.

19 mars 2012

La femme est un mystère qu'il faut vivre et non un problème à résoudre...

Autrefois, j’ai connu une femme paysage. Une de ces femmes, que l’on croise au détour d’une rue, d’une route ou d’un chemin, et l’on se dit que cela doit valoir le détour d’en explorer les contours et les courbes.

J’avais alors, une certaine expérience des femmes, et de leurs tours de magie.

 Je ne connaissais que trop bien le tour de l’illusionniste qui fait disparaitre les cartes du jeu pour ensuite les faire réapparaître ailleurs, ou celui de la grande disparition, ou encore celui de la planche à découper…

Bref, j’avais pu, jusqu’alors observer, expérimenter différents tours de magie, j’en avais deviné les trucs et astuces, je m’en étais presque lassé, trop habitué à tout ces subterfuges…le claquement de porte, l’œillade emporté, la danse du ventre et autres émerveillement du beau sexe.

Mais lorsqu’au détour d’un wagon, je tombais, nez à nez, avec ce personnage, je devinais déjà, qu’elle avait plus d’un tour dans son sac.

A l’époque, elle venait d’avoir 30 ans. Prise d’une insatiable envie de courir le monde, elle avait rencontré un beau sniper à la gâchette rapide et allait le rencontrer en cati mini sur les hauts plateaux de Lozère.

Dès lors, je fus perdu…je savais que j’y laisserais des plumes…Mais tel un joueur patenté, j’avais décidé de miser tout ce qui me restait sur ce joli numéro. La roulette s’était mise à tourner à j’attendais mon heure.

Ce ne fut pas très long ; elle m’avait poursuivi jusque dans mes songes…Une magnifique brune tatouée me sortant des eaux troubles où je trainais, vint à ma rencontre et dès lors la magie pouvait recommencer à opérer.

Ce fut transcendant, un souffle, une caresse, un mot et j’étais transporté, extirpé de ma condition humaine…ce que je vivais dépassait l’entendement : L’extase des moments sublimes.

Chaque fois, qu’elle me jouait un tour, je restais stupéfait ! Une ensorceleuse, une vraie magicienne, une reine de Saba. La magie opérait si bien que je restais stupéfait  à chacune de ses apparitions ou disparitions…

J’étais alors confronté à un être dont je devinais qu’un profond mystère l’habitait : ce mystère unique, que l’on ne rencontre jamais deux fois. Elle détenait sa vérité en propre, elle était habitée du feu sacré des dieux…et moi, tel un Prométhée, mal fagoté, j’essayais de lui dérober son mystère.

Elle avait, à la fois,  le gout du miel des fleurs du soleil et du sel des grandes plages des pays Sud, tout à la fois royale et exotique. J’appris qu’elle avait beaucoup voyagé dans son enfance, elle se définissait elle-même comme une nomade de la vie. Je vivais le charme et l’émotion…toujours plus fasciné.

J’appris peu à peu, les recoins de son corps et de son histoire, magnifique et onirique, j’aimais me perdre en elle, et elle me parlait toujours « du grand frisson » ... Jamais de ma vie de jeune homme, je n’avais connu de pareilles extases, chaque parcelles de son corps je la parcourais avec l’attention d’un homme qui vient de découvrir un nouveau continent et je me perdais volontiers dans ses forêts humides et chaudes qu’elle me présentait chaque jours sous un jour nouveau , comme un nouvel Eldorado.

A chaque jour suffit sa peine et quand le soir venu, elle s’éloignait je ne pouvais pas m’empêcher de songer à cet extase sans limite qui s’offrait à nous.

Mais : « qui mal cherche, mal trouve… ».

Je ne pouvais me résoudre à me dire qu’à moi seul, j’avais découvert le 6e continent, ce continent enfoui, que bien des hommes avant moi, et bien des hommes après moi, désespèreraient de trouver.

Elle était la solution, ce Continent Noir, que Freud, jadis avait nommé. Elle incarnait à elle-seule tous les mystères de la féminité, aussi fragile qu’un cristal mais aussi forte que l’acier trempé…capable tout à la fois du meilleur et du pire…Elle pouvait passer du rire aux larmes en m’étreignant si fort pour mieux s’enfuir, ensuite.

Elle revenait désespérée.

Je n’avais de cesse que de voir briller dans ses yeux  cette flamme qui ne s’anime que lors des grands instants…J’adorais la voir scintillée au creux d’elle…et Mon Dieu !!! Quel abandon dans nos moments de jouissances, jamais je n’oublierais comment nous nous perdions ensemble l’un en l’autre.

Cette idée d’avoir découvert un si précieux cadeau, une perle si rare, une telle magicienne hors pair, devint petit à petit une obsession…

Je ne pouvais me résoudre à détenir seul le secret de la vie et de l’Amour… Il m’était impossible de me résonner en me disant que d’autres ne voudraient pas, eux aussi, convoiter et découvrir ce trésor, en percer les secrets…découvrir ce continent secret…

Alors, je devins fou…comme l’histoire de cet homme qui transforme tout ce qu’il touche en or et qui ne peux plus, dès lors, ni boire ni manger.

J’étais devenu le Dragon qui gardait le trésor et elle, tout à la fois, était la princesse à délivrer et le trésor lui-même.

Elle est partie, je ne l’ai jamais revue depuis. Mais quel mystère et quel voyage…

J’ai alors compris que cette femme paysage, je ne pourrais jamais la posséder complètement, jamais sa magie ne serait mienne et c’était en cela que résidait l’illusion, le tour de passe-passe.

Depuis, j’erre hagard, dans les rues, dans les gares, à la recherche d’une ensorceleuse qui me rendrait à la raison, qui me ramènerait de ce continent perdu, de cette aventure sans fin, de ce voyage au creux de la femme paysage…

 

« Il y a deux sortes de femmes. La femme-bibelot que l’on peut manier, manipuler, embrasser du regard, et qui est l’ornement d’une vie d’homme. Et la femme-paysage. Celle-là on la visite, on s’y engage, on risque de s’y perdre. »
Michel Tournier

 


James Blake - The Limit To Your Love 

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14 novembre 2010

Des ombres et des lumières...

Des ombres hantent mon coeur, des mirages et des stroboscopes...

J'oublie, je souris

Je me souviens, je palis...

J'ai repensé à toi, figé dans ma prison dorée

J'ai repensé à toi, au gout de tes lèvres sur les miennes

J'ai repensé à toi, et il m'est difficile d'aimer à nouveau

Je t'oublie et je revis

Je t'oublie et je reçois

Je t'oublies et je suis vivant.

 

L'air est chargé de relents de souvenirs étranges, en suspension dans un temps incertain. Etait-ce hier ? Il y a un mois ? Il y a un an ? Je ne sais plus.

Des sourires passent, des oeillades, des démarches chaloupées appuyées, je n'en ai que faire. Laissez moi en convalescence.

L'Amour se digère mal parfois, il se conjugue au présent, au futur puis au passé.

Qu'ai je fais pour en arriver là ? Des musiques passent en boucles dans ma petite caboche décrépite, des images, des éclairs des miroirs.

La vie s'éffiloche et je demeure, las, à regarder les jours en suspends.

 

Soirée, musique d'ambiance, elle allongé sur le canapé, un demi sourire en coin. Elle me scrute, m'attends au tournant. Moi, je vocifère que le monde est cruel. Qu'il est mal foutu ce monde. Elle s'approche, me caresse la joue...ça main s'attarde sur mon sexe.

Elle danse autour de moi, comme folle.

Mais c'est moi qui suis fou...fou d'elle. De son rire, de ses yeux, de ses mots, de son corps.

 

Suite(s)

 

Moi décrépti assis dans un vieux fauteuil, en train d'écrie un mail pour essayer de la récupérer une enième fois...c'esst trop tard, c'est cassé.

J'avale un autre Valium et je vais me coucher.

 

Réveil.

Une douche. Je reprends mes esprits. Une autre journée atone m'attends.   

11 janvier 2010

Douleur

C'est là, tapi en vous...

ça vous regarde en façe sans vouloir dire son nom...

Et ça remue sans cesse, comme une ronce sauvage qui pousse en vous...

Comme un milliers d'aiguilles acérés qui vous transpercent l'âme...

Comme le marteau qui vient frapper l'enclume sans cesse...

Et toujours ce vacarme glacé qui coule dans tes veines.

Infini tristesse.

Sale humeur.

Tu te réveilles dans la nuit frissonnant, les yeux grands ouverts dans le noir tentant de déchiffrer les ombres...

Tu rumines et tu transpires.

Les tripes nouées et la nausée au bord des lèvres, tu attends l'aube poindre.

Exténué tu t'extirpes de la nuit en attendant la suivante.

La journée passe, morne avec son lot d'incertitudes.

Tu attends, phase narcoleptique...phrases névralgiques.

Tu saignes toujours. Tu attends le lendemain, espérant un redoux.

Mais tu sais qu'il ne seront plus très nombreux les lendemains qui chantent.

Alors tu t'allonges, en attendant la nuit.

6 décembre 2009

Que serais-je sans toi ?

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.


Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot que la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.
Terre, terre, voici ses rades inconnues.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

Je sais je sais Tout est à faire
Dans ce siècle où la mort campait
Et va voir dans la stratosphère

Si c'est la paix


Éteint ici là-bas qui couve
Le feu court on voit bien comment
Quelqu'un toujours donne à la louve

Un logement


Quelqu'un toujours quelque part rêve
Sur la table d'être le poing
Et sous le manteau de la trêve

Il fait le point


[...]

C'est la paix qui force le crime
À s'agenouiller dans l'aveu
Et qui crie avec les victimes

Cessez le feu

Louis Aragon

31 octobre 2009

Regrets

Souvent, pour s'amuser, les femmes contemporaines
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Les girons glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-elles déposées sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'une agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Découvrez la playlist hey you avec Pete Yorn & Scarlett Johansson

24 octobre 2009

Seul

Je m'étais promis que l'on ne m'y reprendrais plus...plus un mot sur ce blog...plus une parole.

Arrêter de se déverser.

Pourtant aujourd'hui, je me sens comme une merde. Petite, chiasseuse et pathéthique.

Je l'aimé, ça oui.

Elle est partie et pour de bonnes raisons, ma jalousie infecte, mes crises existencielles nauséabondes.

Aujourd'hui, je suis vide et rempli d'une blie amère que je recrache ponctuellement sur mon entourage.

Je demeure emprisonné entre ma jalousie maladive et ma culpabilité intransigeante.

Que reste-il de moi ? Rien.

L'ombre de moi-même. L'ombre d'un homme, l'ombre d'un sexe, l'ombre d'une vie.

Elle était mon soleil, mon phare, ma lumière au bout du tunnel. Je l'ai littéralement éteinte.

Certes, elle a ses torts : trop indépendantes, légèrement égoïste et un peu perdue. Mais méritait-elle vraiment ça ?

J'entends par la un compagnon, tout à la fois, hurle et gémit, vomit et gesticule, en vain.

On ne tient pas au coté d'un tel phénomème...Tout au plus on prends ses jambes à son coup et l'on s'éloigne vite. Au pire, on reste et on souffre.

Je ne suis pas un homme. ça en a l'odeur, le goût, les compétences et les capacités mais ça n'en n'est pas un.

Je suis un petit être immonde qui sonde les abîmes de son coeur et de son âme au contact des autres : je déconstruit disait-elle.

Je ne sais pas aimé.

Je fantasme ma vie et mes fantasmes se retournent contre moi pour me dévorer tout cru sans me laisser le moindres répis, la moindres petites miettes de bonheur.

J'aurais voulu être heureux, mais je crève de plus en plus la bouche ouverte, les entrailles à vif et répandues au sol. Je suis handicapé de la vie , de l'Amour et des autres.

Je vais encore m'administrer quelques doses d'hypnotiques, d'anxiolitique pour tenter de franchir la ligne d'arrivée en un seul morceau et après Adios.

J'ai mal à la vie.

197721

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