Seul
Arrêter de se déverser.
Pourtant aujourd'hui, je me sens comme une merde. Petite, chiasseuse et pathéthique.
Je l'aimé, ça oui.
Elle est partie et pour de bonnes raisons, ma jalousie infecte, mes crises existencielles nauséabondes.
Aujourd'hui, je suis vide et rempli d'une blie amère que je recrache ponctuellement sur mon entourage.
Je demeure emprisonné entre ma jalousie maladive et ma culpabilité intransigeante.
Que reste-il de moi ? Rien.
L'ombre de moi-même. L'ombre d'un homme, l'ombre d'un sexe, l'ombre d'une vie.
Elle était mon soleil, mon phare, ma lumière au bout du tunnel. Je l'ai littéralement éteinte.
Certes, elle a ses torts : trop indépendantes, légèrement égoïste et un peu perdue. Mais méritait-elle vraiment ça ?
J'entends par la un compagnon, tout à la fois, hurle et gémit, vomit et gesticule, en vain.
On ne tient pas au coté d'un tel phénomème...Tout au plus on prends ses jambes à son coup et l'on s'éloigne vite. Au pire, on reste et on souffre.
Je ne suis pas un homme. ça en a l'odeur, le goût, les compétences et les capacités mais ça n'en n'est pas un.
Je suis un petit être immonde qui sonde les abîmes de son coeur et de son âme au contact des autres : je déconstruit disait-elle.
Je ne sais pas aimé.
Je fantasme ma vie et mes fantasmes se retournent contre moi pour me dévorer tout cru sans me laisser le moindres répis, la moindres petites miettes de bonheur.
J'aurais voulu être heureux, mais je crève de plus en plus la bouche ouverte, les entrailles à vif et répandues au sol. Je suis handicapé de la vie , de l'Amour et des autres.
Je vais encore m'administrer quelques doses d'hypnotiques, d'anxiolitique pour tenter de franchir la ligne d'arrivée en un seul morceau et après Adios.
J'ai mal à la vie.